Atelier de Dakar




— L’exigibilitĂ© des droits humains au coeur d’une rencontre tricontinentale —

Dakar, 21 sept (APS) – Un séminaire international réunissant des organisations de la société civile venues d’Asie, d’Amérique latine et d’Afrique s’est ouvert mardi à Dakar, avec pour objectif d’échanger sur les méthodes d’exigibilité des droits économiques, sociaux et culturels (DESC).

Durant cet atelier qui va se poursuivre jusqu’au 25 septembre, les participants, réunis autour du Projet "Agir pour les droits économiques, sociaux et culturels", discuteront "des méthodes pour faire appliquer les droits à l’éducation, à la santé, au travail, au logement, à l’alimentation, à l’eau, à la terre", a notamment expliqué la coordonnatrice du projet, Claire de Grave.

Ce projet a été mis sur pied "par Terre des Hommes (France), Juristes-Solidarités, Fedina (Inde) et le Réseau de structures d’appui à la promotion des droits des jeunes, des femmes et des enfants en Afrique (AOUDAGHOST)", a-t-elle indiqué.

Le séminaire de Dakar, le troisième du genre, fait partie d’un vaste programme d’échanges internationaux étalé sur trois ans.

"La transformation des droits en politique publique et les actions à entreprendre lorsque les droits des populations sont violés par des entreprises multinationales" est le thème retenu cette année.

Pour mener à bien leur travail, a souligné Claire de Grave, les organisations ont besoin que les Etats "ratifient le Protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels des Nations Unies (PIDESC)", déjà signés par 33 pays membres de l’ONU dont le Sénégal, le 24 septembre 2009.

C’est pourquoi "un vaste plaidoyer est en train d’être mené auprès des gouvernements pour la ratification du Protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels des Nations unies", a-t-elle expliqué.

Ce protocole rend l’Etat responsable du respect, de la protection et de la mise en œuvre de ces droits pour tous ses citoyens. Une fois ratifié, il permettra aux victimes de déposer directement leur plainte au niveau du Comité des Nations sur les droits économiques, sociaux et culturels (DESC).

Le coordonnateur de la plate-forme sénégalaise sur les DESC Kabir Ndiaye a pour sa part relevé que "le Sénégal n’a pas encore ratifié le protocole".

Pourtant, le pays "était un peu champion des ratifications", a-t-il rappelé, se désolant que "depuis 2009, rien n’a été signé".

C’est dans cette optique que "des stratégies sont développées au niveau de la plateforme sénégalaise pour amener le Sénégal à ratifier le texte", a-t-il expliqué.

Le principal obstacle à l’application des DESC, a noté Kabir Ndiaye, c’est qu’ils "constituent, par rapport aux autres droits, un domaine très difficile pour les Etats, qui se réfugient souvent derrière la pauvreté, le sous-développement pour ne pas résoudre certains problèmes comme l’habitat".

Néanmoins, "il y a des obligations minimums que les Etats doivent respecter", a-t-il rappelé.

Source : Agence SĂ©nĂ©galaise de Presse MSA/ASG


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