Depuis l’adoption dans les années 60 de la Politique Agricole Commune, beaucoup de petites exploitations ont disparu et de nombreux paysans ont emprunté pour agrandir leur exploitation et augmenter leur production. A partir des années 80, une grande partie d’entre eux s’est retrouvée surendettée, exclue peu à peu de l’accès à la protection sociale. Egalement exclus des lieux de débats où devait s’élaborer une stratégie de lutte pour les défendre, ils se sont organisés en de multiples associations départementales (SOS Agriculteurs en difficultés).
Solidarité Paysans réunit au niveau national ces différentes associations qui travaillent pour soutenir, défendre, informer et former les petits producteurs et éleveurs. De nouvelles solidarités ont ainsi pris le relais des structures mutualistes ou des coopératives d’autrefois. Ces associations qui permettent aux paysans d’organiser collectivement leur défense, obligent les banques et les firmes, par l’action juridique et judiciaire, à négocier et à assumer les conséquences du système de développement dont elles ont été ou sont les promotrices.